Orléans

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Le plus célèbre de ces monuments est toutefois l'hôtel de Ville, spécimen un peu austère de la Renaissance orléanaise, attribué à l'architecte Ducerceau

et dont les baillis Groslot père et fils avaient fait leur demeure familiale. Il fut, non sans goût, remanié, agrandi et réaménagé vers 1850 par Delton. La façade est dans la tradition gothique, que trahissent ses fenêtres à croisée, peut-être par souci d'austérité, car les Groslot, comme Ducerceau, étaient de fervents protestants. Ils dirigeaient le parti huguenot et le second fut massacré à la Saint-Barthélémy. Cependant, la Renaissance se manifeste dans les deux portes du perron, encadrées de pilastres, et surmontées d'un entablement supporté par deux cariatides : un buste de femme nue sortant d'une gaine, et un buste d'homme nu qui plie sous le fardeau. Ces sculptures sont d'excellente qualité, au point d'avoir pu être attribuées à Jean Goujon...